- épingler
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• espingler 1564; de épingle1 ♦ Assembler, fixer avec des épingles. Épingler un ourlet. Épingler un patron sur un tissu. Épingler une décoration. — Papillon épinglé sur du liège. « Son ignoble châle de laine noire épinglé sur sa poitrine » (Green).2 ♦ (1889) Fig. et fam. Épingler qqn : l'arrêter, le faire prisonnier. ⇒ pincer. Se faire épingler : se faire prendre. ⇒ alpaguer. « Le Caporal épinglé », de J. Perret.Synonymes :- cueillir- pincer (familier)- piquer (familier)- prendreFamilier. Attirer l'attention sur (un défaut, un abus) ; dénoncerSynonymes :- dénoncerépinglerv. tr.d1./d Fixer avec une ou plusieurs épingles. épingler une décoration, un vêtement.d2./d Fig., Fam. Arrêter, prendre. Il s'est fait épingler à la sortie.⇒ÉPINGLER, verbe trans.A.— [Le compl. désigne une chose] Attacher, retenir avec une/ des épingle(s). Épingler une photo au mur; épingler un ourlet; épingler un fichu, un foulard, une écharpe; épingler une cocarde. Les hommes jettent leurs vestes, les femmes épinglent leurs robes (PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p. 134). Il a fait de petits rouleaux avec des pièces de 1 et 2 francs, il épingle les billets par liasse et il recolle ceux qui sont en loques (PAGNOL, Marius, 1931, II, 1, p. 95). Il épingla donc à son revers son insigne de guide de montagne (PEYRÉ, Matterhorn, 1939, p. 63).— P. métaph. L'on entend dans l'ombre une petite pluie épingler d'acier froid les vitres de son cœur (RODENBACH, Règne silence, 1891, p. 135). Nous nous contenterons d'épingler quelques exemples vivants sur les grandes directions de recherche (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 78).B.— [Le compl. désigne une pers.]1. Rare. Attacher à quelqu'un son épingle (son bijou). Mme Vernet le boutonne [son mari], l'épingle, le peigne (RENARD, Écorn., 1892, p. 1).2. Au fig., pop. Arrêter (quelqu'un), faire prisonnier (quelqu'un). Le Caporal épinglé (titre d'un ouvrage de J. Perret, 1947). Les Boches se gourent sur nos relèves, dit Jaffelin. Mais si jamais ils viennent à savoir l'heure, on s'ra gentiment épinglés (GENEVOIX, Boue, 1921, p. 212).Prononc. et Orth. :[
], (j')épingle [
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1564 « attacher, fixer avec une épingle » espingler une femme « lui attacher les vêtements à l'aide d'épingles » (THIERRY); 1811, févr. velours epinglé (Mercure de France, t. 46, p. 227 ds BRUNOT t. 10, p. 899, note 1); 2. 1889 arg. « arrêter quelqu'un » (FUSTIER, Suppl. dict. Delvau, p. 533). Dér. de épingle; dés. -er. Fréq. abs. littér. :76.
épingler [epɛ̃gle] v. tr.ÉTYM. 1564, espingler; de épingle.❖1 Attacher, fixer avec des épingles. || Épingler un patron sur un tissu. || Épingler un ourlet. || Épingler une décoration. || Épingler une fleur à son corsage, une cocarde. || Épingler un foulard, un fichu, une écharpe. || Épingler un papillon sur une plaque de liège.1 Avec ses jambes rougies par le froid (…) son ignoble châle de laine noire épinglé sur sa poitrine, comme cette enfant avait l'air innocente !J. Green, Léviathan, p. 236.2 (1889). Fig. et fam. || Épingler qqn, l'arrêter, le faire prisonnier. || Se faire épingler : se faire prendre. ⇒ (fam.) Agrafer, alpaguer.2 Ils (les Boches) nous l'ont dit quand ils nous ont épinglés, ils nous ont dit : l'armée française est une armée sans chef !Sartre, la Mort dans l'âme, II, p. 209.——————épinglé, ée p. p. adj.1 Foulard, fichu épinglé. — Fig. et vx. || Style épinglé, guindé. → Tiré à quatre épingles.2 (1811). Se dit de certaines étoffes au tissage légèrement côtelé. || Velours épinglé. || Taffetas épinglé. — N. m. (1907). || De l'épinglé.3 Fam. Pris, attrapé. || Le Caporal épinglé, roman de J. Perret.❖DÉR. Épinglage.
Encyclopédie Universelle. 2012.